mardi 27 juillet 2010

Efkaristo, Choukrane, Techekuler, Thank you, Gracias, Merci

Hi everyone,

By this message, the AMSEd would like to thank everyone of you for his/her participation and his/her implication in the exchange who took place between the 12th and the 25th of July. We hope that this moment was pleasant for you. It was a great pleasure for us to discuss concerning the gender Concept, to try to find solutions concerning problems met in each countries and also great to show you different neighbourhoods of Strasbourg. We also hope that you still continu to participate on this blog bringing new ideas, documents etc... in order to keep in touch.

See you soon and we thank you one more time for you implication during this exchange.


Salut tout le monde,

Par ce message, l'AMSED voudrait remercier chacun d'entre vous pour sa participation et pour son implication dans l'échange qui a eu lieu du 12 au 25 juillet. Nous espérons que le moment passé ici avec nous fut agréable. Ce fut un plaisir pour nous de discuter à propos du Concept de Genre d'essayer de trouver des solutions aux problèmes rencontrés dans chaque pays et aussi d'avoir pu vous montrer différents quartiers de Strasbourg. Nous espérons également que vous continuerez à participer à la vie du blog en y apportant de nouvelles idées, des documents etc... afin de rester en contact.
A bientôt et encore une fois, nous vous remercions pour votre implication durant cet échange.

mercredi 14 juillet 2010

L'égalité entre les filles et les garçons

"Égalité des filles et des garçons - Ministère de l'Education nationale

Égalité des filles et des garçons
L'égalité des filles et des garçons constitue pour l'Éducation nationale une obligation légale et une mission fondamentale. Réalisée dans les faits depuis que les écoles et les établissements sont devenus mixtes dans les années 70, la mixité scolaire ne recouvre pas pour autant une situation d'égalité entre les filles et les garçons. Trop de disparités subsistent dans les parcours scolaires des filles et des garçons. L'éducation à l'égalité est une condition nécessaire à l'évolution des mentalités. Les écoles, les collèges, les lycées peuvent devenir les lieux d'un vrai apprentissage de l'égalité entre les filles et les garçons.

Le cadre législatif
Une situation contrastée
Un objectif ambitieux : plus de filles en filières scientifiques et techniques
L'outil : une convention entre 8 ministères
L'éducation à l'égalité à l'école
Le cadre législatif
"Les écoles, les collèges, les lycées (...) contribuent à favoriser la mixité et l'égalité entre les hommes et les femmes, notamment en matière d'orientation. Ils assurent une formation à la connaissance et au respect des droits de la personne ainsi qu'à la compréhension des situations concrètes qui y portent atteinte". Cet article 121-1 du code de l'éducation reprend l'article 5 de la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'École du 23 avril 2005.
Une situation contrastée
Les filles réussissent mieux que les garçons
Dès l'école primaire, les filles obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les garçons et elles redoublent moins. Elles ont de meilleures évaluations en C.E.2 en français et sont à égalité avec les garçons en mathématiques.
Le taux de réussite des filles au brevet des collèges et au baccalauréat est plus élevé.
...mais elles n'ont pas les mêmes parcours scolaires
Quelles que soient leur appartenance sociale ou leur réussite scolaire, les filles optent moins que les garçons pour une première scientifique. Elles s'engagent très rarement dans les sections industrielles.
Moins soucieuses que les garçons des débouchés professionnels, elles hésitent encore à s'engager dans les filières sélectives : un quart de filles seulement en classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques. Malgré leurs bonnes performances scolaires, les filles ne diversifient pas assez leur choix d'orientation : dans l'enseignement professionnel, 64 % d'entre elles se regroupent dans les quatre spécialités de services (secrétariat, comptabilité, commerce, sanitaire et social) quand les garçons font des choix plus variés.
Ce constat met en évidence la persistance des préjugés et des stéréotypes dans la société et sans doute aussi dans l'école. L'insertion professionnelle des filles pâtit ensuite de l'étroitesse de ces choix de départ.
Filles et garçons intériorisent encore les stéréotypes
Malgré quelques signes d'évolution favorable, filles et garçons continuent à se conformer d'abord dans leur orientation, puis dans leur choix de métier, à ce qui est reconnu comme leur domaine respectif de compétence dans les schémas socio-professionnels : 79 % de filles en filière littéraire, 93 % dans la série médico-sociale que les garçons délaissent. Dans le domaine de la production, les filières sont quasi exclusivement masculines.
À niveau égal dans les disciplines scientifiques, les filles ne s'engagent pas autant que les garçons dans cette voie porteuse d'emplois. Quand ils se jugent très bons en mathématiques, 8 garçons sur 10 vont en S. Quand elles se jugent très bonnes en mathématiques, 6 filles sur 10 vont en S.
Un objectif ambitieux : plus de filles en filières scientifiques et techniques
La persistance de cette prévention des filles à l'égard des sciences et techniques est constatée en France comme dans la plupart des pays européens. Elle les détourne de branches professionnelles porteuses d'emploi. La société est privée de ressources indispensables à son développement.
Pour fixer clairement la nécessité d'une modification des comportements, l'un des indicateurs de performance retenu dans le cadre de la LOLF fixe à l'enseignement scolaire un objectif ambitieux : la proportion de jeunes filles dans les classes terminales séries scientifiques générales et technologiques doit augmenter de 20 % avant 2010. A cette échéance, la proportion de filles dans ces classes doit atteindre 44,6 %. Quand on sait que la progression enregistrée pour cet indicateur 90 a été de 2,6 % entre 1997 et 2003, l 'objectif ainsi fixé suppose que soit menée une politique très volontariste.
L'outil : une convention entre 8 ministères
Une convention interministérielle pour la promotion de l'égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif est signée pour la période 2006-2011.
Elle réaffirme la nécessité de développer une approche globale dans l'ensemble de la démarche éducative, notamment dans le cadre de l'orientation et de l'éducation à l'égalité des sexes, en associant les efforts de huit ministères : Éducation nationale, Emploi, Justice, Transports, Agriculture, Culture, Cohésion sociale, Enseignement supérieur. Elle s'inscrit à la suite de la précédente convention qui, entre 2000 et 2006, a fédéré les initiatives de plusieurs ministères et prend en compte les avancées de la Charte de l'égalité entre les femmes et les hommes élaborée en 2004 par le ministère des Affaires sociales, du travail et de la solidarité.
L'éducation à l'égalité à l'école
C'est à l'école, et dès le plus jeune âge, que s'apprend l'égalité entre les sexes. L'apprentissage de l'égalité entre les garçons et les filles est une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s'estompent et d'autres modèles de comportement se construisent. Basée sur le respect de l'autre sexe, cette éducation à l'égalité, partie intégrante de l'éducation civique, implique notamment la prévention des comportements et violences sexistes.
Dans le cadre des Comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté (C.E.S.C.), les établissements sont invités à développer toutes les actions de sensibilisation et de formation qui peuvent apprendre le respect de l'autre, au premier rang desquelles l'éducation à la sexualité. Le socle commun des connaissances et des compétences institué par le décret du 11 juillet 2006 identifie précisément le respect de l'autre sexe et le refus des stéréotypes parmi les compétences sociales et civiques que tout élève doit acquérir et développer au cours de sa scolarité obligatoire. Les établissements sont incités à inscrire cette préoccupation dans leur règlement intérieur.Socle commun des connaissances et des compétences

Mise à jour : juillet 2010"


http://www.education.gouv.fr/cid4006/egalite-des-filles-et-des-garcons.html

Les manuels scolaires évoluent...

"Les manuels scolaires évoluent, mais les stéréotypes demeurent
119 commentaires
Publié le 6 novembre 2008.
Des élèves du collège Robert-Desnos, le 17 septembre 2007 à Orly. Joel Saget AFP/Archives
EDUCATION – La Halde pointe du doigt les stéréotypes dans les manuels scolaires, les éditeurs répondent…
Un patron et une secrétaire. Un médecin et une infirmière. Un grand homme et une «fille de». Les stéréotypes ont la vie dure, y compris dans les manuels scolaires qui ont pourtant «fortement evolués depuis une quizaine d'années», explique Sylvie Marcé, PDG des éditions Belin.Menée à partir d’entretiens avec enseignants et élèves et d’analyses de livres, une étude commandée par la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) et publiée ce jeudi épingle la persistance des clichés dans les manuels scolaires qui encouragent les discriminations. Des «icônes» ou des «femmes de»Selon cette étude, les femmes sont les principales victimes de représentations dévalorisantes: dans ceux d’Histoire et de géographie, elles sont plus souvent décrites comme «icônes» ou «femmes de» que comme actrices des événements. En situation professionnelle, elles sont trois fois sur quatre cantonnées aux métiers dits «féminins» (sage-femme, documentaliste, gynécologue). Un constat que ne partage pas Sylvie Marcé, également présidente du groupe des éditeurs scolaires. «Dans toutes les situations où on peut mettre des femmes, on le fait», explique-t-elle. «Dès que nous le pouvons, nous allons chercher des images de femmes députées ou maires. Les maisons d'éditions sont sensibilisées à ce sujet depuis longtemps», ajoute-t-elle. Les femmes surreprésentéesCar les éditeurs «ne peuvent pas idéaliser la société», se défend Syvie Marcé. «Actuellement, nous sommes plutôt dans une surreprésentation des femmes», ajoute-t-elle.Mais ce ne sont pas les seuls problèmes détectés par la Halde. Les personnes d’origine étrangère sont le plus souvent représentées dans des situations de pauvreté. Les personnes âgées sont liées à la maladie ou la dépendance. Les manuels font également l’impasse sur les questions liées au handicap ou à l’orientation sexuelle. «De vraies questions», pour Sylvie Marcé. «Nous sommes réceptifs à ces recommandations. Mais pour traiter des questions comme l'orientation sexuelle, il faut les faire rentrer dans les programmes», explique-t-elle avant d'ajouter: «Et c'est la responsabilié du ministère».Etendre l’enseignement contre les discriminationsCertaines des recommandations de ce rapport, s'adressent d'ailleurs plus aux autorités qu'aux éditeurs. Il propose notamment l'extension de l'enseignement de la prévention contre les discriminations, actuellement limité aux classes de 5e, à toutes les classes du secondaire.«Si on ne partage pas le constat, on partage les recommandations du rapport», explique Sylvie Marcé. «Des rapports comme ceux-là, c'est très sain», ajoute-t-elle. «Mais il faut faire attention qu'ils ne véhiculent pas des stérétotypes encore plus violents que ceux qu'ils dénoncent.»
A.L. (avec agence)"


www.20minutes.fr

Article de la Commission Européenne

"Commission européenne - Éducation Et Formation - Actualités - Les stéréotypes traditionnels restent l'obstacle majeur à l'égalité hommes-femmes dans l'éducation

Les stéréotypes traditionnels restent l'obstacle majeur à l'égalité hommes-femmes dans l'éducation
La Commission européenne a présenté aujourd'hui une nouvelle étude sur la manière dont les pays européens abordent les inégalités entre les hommes et les femmes dans l'éducation. Il en ressort que des différences liées au sexe persistent tant dans le choix des études que dans le niveau d’instruction atteint.
La commissaire européenne chargée de l'éducation, Mme Androulla Vassiliou, a déclaré: "La relation entre les spécificités de genre et le niveau d’instruction s'est sensiblement modifiée au cours des 50 dernières années et les différences liées au sexe revêtent aujourd'hui des formes plus complexes. Le personnel scolaire est très majoritairement féminin, mais les systèmes éducatifs sont dirigés par des hommes. La plupart des diplômés sont des filles et les abandons scolaires sont plus nombreux chez les garçons. Nos politiques en matière d'égalité hommes-femmes doivent tenir compte de ces réalités."L'étude de la Commission s’appuie sur les travaux du réseau Eurydice, qui recueille et analyse des données concernant les systèmes éducatifs. Elle porte sur 29 pays (tous les États membres de l'UE à l'exception de la Bulgarie, ainsi que l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège).Principales conclusions de l'étude:
L'obstacle majeur: les rôles et stéréotypes féminins et masculins
Hormis quelques exceptions, tous les pays d’Europe appliquent ou prévoient d'appliquer une politique égalitaire entre les hommes et les femmes dans le domaine de l'éducation. L'objectif premier est de battre en brèche les stéréotypes et le partage traditionnel des rôles masculins et féminins, mais il s'agit aussi de renforcer la représentation des femmes dans les instances de décision, de contrecarrer les schémas classiques concernant le niveau d’instruction atteint par les garçons et les filles, ou encore de lutter contre le harcèlement lié au sexe en milieu scolaire. Les États prennent peu d’initiatives pour informer les parents sur les questions d'égalité entre les sexes et les associer plus étroitement à la promotion de l'égalité hommes-femmes dans l'éducation.
Les filles au centre d'une orientation professionnelle spécifique en fonction du sexe
Beaucoup de jeunes, hommes ou femmes, qui suivent un enseignement professionnel ou un enseignement secondaire général choisissent encore des filières correspondant aux rôles masculins et féminins traditionnels. Pour remédier à cette situation, il faut que l’orientation professionnelle soit plus efficace et que les conseillers d'orientation prennent davantage conscience des différences liées au sexe, afin d’être mieux à même de faire abstraction des stéréotypes.Une orientation professionnelle tenant compte des spécificités de chaque sexe n'est pratiquée aujourd'hui que dans la moitié des pays européens. Plus souvent axée sur les filles que sur les garçons, elle vise généralement à inciter les premières à s'engager dans les filières des technologies et des sciences naturelles. Des initiatives et projets intéressants sont menés à titre individuel, mais les stratégies nationales globales de lutte contre les stéréotypes liés au sexe dans le choix des filières font défaut, de même que les initiatives ciblées sur les garçons.
Les politiques relatives à l'enseignement supérieur visent essentiellement à augmenter le nombre de femmes dans les filières mathématiques, scientifiques et techniques
Dans la quasi-totalité des pays, la population d'étudiants et de diplômés est essentiellement constituée de femmes, lesquelles sont majoritaires dans les domaines de l'éducation, de la santé et du bien-être, des sciences humaines et des arts. Les hommes, quant à eux, ont pour secteurs de prédilection l'ingénierie, l'industrie de transformation et la construction.Deux tiers environ des pays mènent des politiques en faveur de l'égalité entre les sexes dans l’enseignement supérieur. Toutefois, ces politiques et ces projets sont pratiquement tous axés uniquement sur les femmes.Par ailleurs, la proportion de femmes dans le personnel enseignant des établissements d’enseignement supérieur diminue à mesure que l’on gravit les échelons de la carrière académique. Pourtant, un tiers seulement des pays ont mis en place des politiques concrètes pour résoudre ce problème."

http://ec.europa.eu/education/news/news2364_fr.htm

Coucou et nouveaux documents, cuckoo, and new documents

Bonsoir tout le monde,

Je viens ici car j'ai effectuer des recherches complémentaires concernant l'atelier "l'education comme levier" et je tenais à vous les faire partager. L'un d'entre eux est hélas quelque peu identique à l'un publié il ya quelques jours puisqu'il s'agit également du thème de l'égalité entre les filles et les garçons dans l'éducation scolaire. C'est article vient du Minister de l'Education. Vous trouverez également un document publié le mois dernier par la Commission Européenne qui parle des règles à appliquer et des pays qui sont pointés du doigt pour les discriminations où figure bien sûr la France. Vous trouverez également un document extrait du journal 20minutes qui est moins récent puisqu'il date de 2008 mais très pertinent. Il évoque le fait que les manuels scolaires Français accentuent les discriminations.

Continuons notre échange dans la bonne humeur et la convivialité que nous vivons depuis ces trois jours en animant des débats tous aussi intéressant les uns les autres.
Bonne soirée et à demain.

Good evening everyone

I come here because I made other researches for teh Worshop "Educational Rôle-Play" and I want to show it to you. Unfortunately there is one document which also treats about young girls and young boys equality at school and I saw that it was published some days ago by the French Minister of Education. You will also find a document which was published last month by the European Commission concerning new rules which should be instaured and of course discriminations in the countries of the EU included France. And also, you will find a document from the newspaper called the 20minutes. I am sorry because it is from 2008 but it is very interesting because it explains the fact that school' books are still reflecting discriminations in education.
I wish that the exchange is going to continue with this good ambiance and good mood that we have since three days.

See you tomorrow.

Lucy

vendredi 9 juillet 2010

Filles et garçon, sur le chemin de l'égalité ?

Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur
Cette brochure, qui présente les parcours scolaires comparés des filles et des garçons en France, a pour ambition de sensibiliser l’ensemble des acteurs de l’orientation, et de donner aux élèves la possibilité d’intégrer pleinement la diversité des choix de cursus dans les éléments à prendre en compte pour leur orientation. Ce manuel peut également contribuer à inspirer toute ONG ou OSI afin de plaider pour un système éducatif plus égalitaire, diversifier les champs professionnels en prenant en compte les spécificités éducatives du pays concerné.
« Les écoles, les collèges, les lycées et les établissements d’enseignement supérieur sont chargés de transmettre et de faire acquérir connaissances et méthodes de travail. Ils contribuent à favoriser la mixité et l’égalité entre les hommes et les femmes, notamment en matière d’orientation » (article L. 121.1 du code de l’éducation modifié par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005).
Pourtant, les parcours et les expériences scolaires restent souvent sexués. L’orientation des filles et des garçons est trop couramment le reflet de stéréotypes et de préjugés qui restreignent leur parcours. Alors que les filles sont presque à parité avec les garçons en terminales S, seulement 26 % des diplômes d’ingénieurs sont délivrés à des femmes. Et si les filles réussissent mieux que les garçons à l’école et jusqu’au baccalauréat, elles sont moins nombreuses à s’engager dans les filières sélectives de l’enseignement supérieur...
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Pour en savoir plus, vous pouvez consulter et télécharger Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur : http://www.genreenaction.net/IMG/pdf/F_et_G_sur_le_chemin_de_l_egalite_2010_139286.pdf
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Législations et droits des femmes en Méditerranée

Le code de la famille au Maroc. Perceptions et pratique judiciaire
Une équipe de recherche a réalisé en 2007 une étude en collaboration avec la Fondation Friedrich-Ebert, institution indépendante et reconnue qui défend les idées et les valeurs fondamentales de la social-démocratie. L’étude propose une lecture de l’impact du nouveau code de la famille marocain, la Moudawana, entré en vigueur en février 2004."La réforme est en marche. Mais comme toute réforme juridique, ce texte ne vaut que par son appropriation par la société et par les instances judiciaires et par son application dont le respect incombe essentiellement au corps des magistrats. Ce sont ces terrains d’investigation que cette recherche a tenté d’explorer."
Préface :
L’ouvrage Féminin Masculin, qui a fait le bilan de l’évolution de l’égalité de 1993 à 2003, avait conclu que la promulgation d’un nouveau code de la famille figure parmi les acquis majeurs des dernières années. C’est précisément une lecture de l’impact du nouveau code de la famille, entré en vigueur en février 2004, que l’étude réalisée aujourd’hui propose.
La réforme est en marche. Mais comme toute réforme juridique, ce texte ne vaut que par son appropriation par la société et par les instances judiciaires et par son application dont le respect incombe essentiellement au corps des magistrats. Ce sont ces terrains d’investigation que cette recherche a tenté d’explorer.
Certes, les questions qui touchent au nouveau code de la famille sont brûlantes et neuves, et deux ans et demi d’application ne sont pas suffisants pour en faire une évaluation correcte. Comme tout processus de changement, particulièrement quand il s’agit de mentalités, de comportements et de représentations culturelles, des conclusions nettes sont difficiles à dégager.
Malgré ces limites, cette étude a été jugée nécessaire et menée à travers la réalisation d’enquêtes par une équipe de chercheurs de profils différents, tous et toutes animés-es par la conviction qu’il faut accompagner les changements sociaux favorables à l’égalité hommesfemmes et offrir au grand public, aux chercheurs, aux praticiens et aux principaux intervenants du droit de la famille quelques éléments objectifs de connaissance et de compréhension. Cet ouvrage en présente les résultats.
Les réflexions présentées sur cinq chapitres proposent un mode de lecture transversale reliant les représentations de la nouvelle réalité par les citoyens ordinaires, les justiciables et les juges aux pratiques juridiques issues des nouvelles règles, à travers l’observation des audiences et l’examen des jugements.
Conformément à ses objectifs et grâce à la rigueur scientifique de l’observation, à la diversité des angles d’attaque et à la comparaison des différents champs d’analyse, l’étude a permis de noter les avancées dans les mentalités et dans l’exécution des règles appliquées, et de donner quelques indications sur les résistances. Elle a ainsi ouvert la voie à de nouvelles interrogations qui peuvent contribuer à faire avancer la question de l’égalité de genre.
Wafa Moussa Responsable de Programmes Fondation Friedrich Ebert.
Table des matières :
Introduction.
Chapitre I. Changement social et perceptions du nouveau code de la famille.
Chapitre II. Les justiciables dans le circuit judiciaire relatif au contentieux de la famille.
Chapitre III. Disposition culturelle/axiologique du juge et interprétation du nouveau code de la famille.
Chapitre IV. Du déroulement des audiences à la Section de la Justice de la famille près les tribunaux de première instance de Rabat.
Chapitre V. Analyse de la jurisprudence.
Synthèse générale.
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Pour en savoir plus, vous pouvez consulter et télécharger Le code de la famille. Perceptions et pratique judiciaire : http://www.genreenaction.net/IMG/pdf/Code_de_la_famille.pdf